Délégué régional :
vacant
Généralités
N° | Département | Superficie | Population (2012) |
---|---|---|---|
18 | Cher | 7.235 km² | 311.694 habitants |
28 | Eure-et-Loir | 5.880 km² | 432.107 habitants |
36 | Indre | 6.791 km² | 228.692 habitants |
37 | Indre-et-Loire | 6.127 km² | 605.819 habitants |
41 | Loir-et-Cher | 6.343 km² | 331.280 habitants |
45 | Loiret | 6.775 km² | 662.297 habitants |
Mini-congrès
La région Centre a organisé un mini-congrès du 8 au 14 septembre 2013 (Balade dans le Val de Loire).
Val de Loir et Val de Loire
Nous allons partiellement découvrir ces deux régions, pilotés par Jacqueline et Pierre Lemasson.
Le regroupement s'effectue le dimanche 8 Septembre après-midi à l'hôtel Campanile Sud de Blois selon un itinéraire net et précis, tenant en quelques lignes envoyées par mail un mois auparavant. Nous sommes au total 26 participants tout heureux de nous retrouver ensemble encore une fois. Edith et Rémy Daversin se sont décommandés. Rien ne laissant présager les ennuis de santé de Rémy et son décès deux mois plus tard.
Peu de nouveaux arrivants mais la vieille garde est là, fidèle et vaillante. Un jour, elle sera vacillante la vieille garde, et qu'en adviendra-t-il de ces sympathiques retrouvailles ?… L'hôtel correspond au classement annoncé. Les petits déjeuners et les repas du soir que nous prendrons sur place vont s'avérer corrects. Un sachet de chocolats et deux bouteilles de vin de Touraine sont disposés dans les chambres. C'est le cadeau de bienvenue à chacun d'entre nous.
Lundi
Déjà un lever aux aurores pour un départ à 8h15 vers Tours. C'est cette heure matinale qui est pénible. Depuis la retraite l'habitude a été vite prise de laisser le temps s'écouler et de ne plus être tributaire de la pendule. Le ciel est gris, ajoutant à la fraicheur du matin. Christophe, notre chauffeur, nous dépose face à la gare SNCF de Tours dans l'attente de l'arrivée d'un train touristique, cette fois, qui va nous emmener dans la vieille ville de la capitale de la Touraine. Se sont joints à nous, pour toute la journée, Lucette Turpin et Robert Georges, initiateurs des visites du jour.
La ville est traversée par la Loire et le Cher et c'est aussi la capitale des jardins de la France. Cette situation privilégiée fit qu'elle fut, de plus, plusieurs fois, la capitale du royaume. La vieille ville a été restaurée et s'articule autour de la place Plumereau. Les rues sont étroites, souvent piétonnières. Elles sont bordées de belles maisons à pans de bois ou façade de pierre et les terrasses des cafés et restaurants débordent sur l'espace public. Nous passons devant l'hôtel de ville, la place Jean Jaurès et traversons la rue Nationale où circule, pour la première fois, le tramway tout neuf. Puis nous longeons le palais de justice, l'église Saint-Martin, saluons un monstre de pierre et passons devant les ruines du château pour arriver à la cathédrale Saint-Gatien où est prévu un arrêt de 15 minutes pour la visite. Le périple s'achève par le retour au point de départ.
Le temps de reprendre le car, et nous voilà déjà arrivés à Saint Cyr, banlieue nord de Tours. Qu'il est beau le tout nouveau tramway gris métallisé qui circule au milieu des voies. Mais pour nous déposer, le chauffeur est bien obligé de gêner la circulation. Oh, peu de temps bien sûr. Le temps nécessaire pour débarquer 28 adeptes du troisième âge à mobilité ralentie. C'en est trop cependant pour un conducteur acariâtre qui joue impétueusement de son klaxon et gesticule dans son habitacle. Il ira même jusqu'à porter plainte auprès du patron de notre jeune chauffeur (sans conséquences, rassurez-vous).
Cela ne nous empêchera pas d'admirer chez un artisan d'art le savoir-faire des papiers peints à la planche comme au temps des grandes manufactures, mais réalisés avec les techniques et outils modernes. Ils sont deux en France à utiliser le procédé. L'entreprise réalise aussi des papiers peints d'époque à partir de données originales. C'est à partir de couleurs primaires pigmentées, additionnées d'un fixateur (colle de peau de lapin) et d'un mélange de noir et blanc que sont réalisées les teintes d'impression. Les rouleaux à peindre ont 10 mètres de longueur et il faut une planche par couleur. Trois mois seront nécessaires pour réaliser 70 rouleaux en 7 tons mais un seul jour suffit pour peindre 15 rouleaux en une seule couleur. (En cours de réalisation du papier pour le château de Châtellerault). Les papiers peuvent aussi être gaufrés et moulés. Il est admis que cet artisanat d'art s'adresse à la rénovation à l'identique ou à la restauration du patrimoine historique, et pourquoi pas privé ! Je crois d'ailleurs qu'ils ne sont que 4 artisans de par le monde et 2 en France.
Nous déjeunons à Vouvray, excellemment, avant de repartir pour Rochecorbon afin d'embarquer sur un genre de gabarre, le Saint-Martin-de-Tours, pour une balade sur la Loire. Nous pouvons apercevoir les maisons troglodytes avec leurs traces noircies de cheminées, le château de Moncontour, célébré par Balzac, un hôtel 4 étoiles taillé dans le tuffeau, le «Castel Roc», et nous dérangeons nombre de cormorans et de hérons cendrés aux longs becs emmanchés... Pour nous réchauffer nous allons goûter le Vouvray dans une cave sympathique.
Le retour se fait par le chemin des écoliers (rive droite de la Loire) et nous avons ainsi des vues d'ensemble sur les châteaux d'Amboise et de Chaumont.
Mardi
Pierre Lemasson a organisé, concomitamment à notre mini-congrès, sa journée détente de la région d'Orléans. Nous allons donc rencontrer huit personnes qui ont répondu à son appel : Messieurs Bastier, Reeb, Georges, Mme Turpin, M. et Mme Prou et Roy.
La brume paresse sur la Loire, le temps est bien frais mais c'est la promesse d'un beau soleil. La rencontre a lieu à Thoré la Rochette, où nous attend un autorail X2400 des années 50 qui circule sur une ancienne portion de voie ferrée entretenue par une association de bénévoles amoureux du temps passé. Nous sommes près de Vendôme et nous partons vers l'ouest jusqu'à un pont surplombant la ligne TGV Atlantique où a eu lieu l'ancien record mondial de vitesse réalisé en 1990. Nous attendons quelques instants qu'un TGV survienne. Les chauffeurs se saluent et nous repartons dans l'autre sens jusqu'au village de Trôo et ses habitations troglodytiques en passant par la gare de Montoire, de triste réputation, et le tunnel de Saint-Rimmay qui aurait pu protéger Hitler lors de son entrevue du 24 octobre 1940 avec Pétain. La gare de Trôo est transformée en musée qui présente des maquettes animées de trains miniatures et des objets se rapportant à la SNCF. Au retour (comme à l'aller d'ailleurs) nous croisons une route départementale. La sécurité nécessite d'envoyer sur le macadam un agent agitant un drapeau rouge pour arrêter la circulation et assurer le passage de l'autorail. Un autre passage automatique celui-là, devra être enclenché manuellement. A petite vitesse, et sur 36 km aller et retour, l'autorail nous promène, nous berce même par un languissant tangage et roulis à travers les vignobles du Vendomois puis nous allons déjeuner dans l'auberge du village.
Ensuite c'est à Arville que nous visitons une commanderie templière, l'une des mieux conservées de France. La visite guidée de cette place forte du XIème siècle met en valeur l'histoire de cet ordre de la chevalerie et la destination des bâtiments encore existants. Sont à remarquer le porche, l'église, le four à pain, la grange et l'imposant pigeonnier aux 2000 trous. La photo de groupe est prise près de l'église avant la séparation des participants régionaux. Et comme à l'accoutumée, Dinah et Robert Guilloteau nous invitent, par petits groupes, à un apéritif convivial servi dans leur chambre. Le tirage au sort définit les 3 groupes et leur ordre de passage afin de satisfaire l'ensemble de la communauté.
Mercredi
Le temps est frais et humide au départ pour la visite des châteaux de Chambord et Cheverny. Chambord n'est plus à présenter. C'est le château de la démesure voulu par François 1er (le roi, pas le pape). Malgré sa longueur, sa hauteur, le nombre de ses escaliers et de ses cheminées et ses 426 pièces, ce château séduit par sa grâce et son équilibre architectural. Prendre l'escalier à double révolution, se promener sur les terrasses, sont de belles récompenses.
Puis nous visitons dans un tout autre domaine la chocolaterie Max Vauché à Bracieux. La visite commence par la mise en situation des cacaoyers et une vidéo commente la fabrication du chocolat dès la récolte des cabosses. On déguste ensuite et, bien sûr, la visite se termine dans la boutique dont nous ressortons les bras chargés de friandises.
Nous partons pour Cheverny où nous déjeunons au golf du château, au restaurant la Rousselière. Le château appartient à la même famille depuis six siècles (sauf à de rares interruptions). Magnifiquement meublé, son apparence présente une unité de style dans l'ordonnance symétrique et harmonieuse de sa façade qui a inspiré Hergé pour le «château de Moulinsart», mille sabords ! Une promenade sur le canal et le repas de la meute concluront cette journée bien remplie.
Jeudi
Toujours le même temps matinal pour rejoindre Briare où un petit train touristique nous attend. Nous rejoignent aussi cinq dames d'agréable compagnie venues d'Orléans : Mesdames Bongibaut, Fourdrinier, Labbé, Robuchon et Guérin.
Nous découvrons la ville de Briare, surtout le quartier des mariniers, ses rivières et canaux qui s'entrecroisent, ses écluses, le port de plaisance, le pont Henri IV... Puis nous embarquons à bord d'une grande gabarre, le «Loiret», pour un déjeuner croisière autour de la ville. Après avoir emprunté, en partie, le fameux pont canal, nous repartons dans l'autre sens, passons par deux écluses (4,27 m, puis 2,50 m), avec leurs maisons de gardien, un moulin en ruines à vendre pour 300 000 euros (c'est donné, paraît-il). Après le déjeuner et le débarquement, nous visitons le musée des deux marines et du pont canal. Le musée raconte toute l'histoire des activités liées à la Loire qui autrefois permettait les échanges entre l'Atlantique, la Méditerranée et le bassin parisien, une fois le pont canal construit. Objets, maquettes et films retracent le savoir-faire et les techniques des deux types de marines, l'une pour la Loire, l'autre pour les canaux. Une gabarre avait une longueur de 30 à 40 mètres et il fallait 50 hommes pour la manœuvrer.
Et on apprend l'existence d'un perroquet vert du Gabon, dénommé «VertVert» bien entendu, élevé par les sœurs visitandines de Nevers. Perroquet dévot parlant le langage chrétien et chantant la messe en latin, il fut réclamé par des religieuses nantaises. Il est confié à un farceur batelier de la Loire qui lui apprend le langage matelot. Arrivé à destination, VertVert jure comme un marinier et braille des chansons paillardes. Il est renvoyé à Nevers où il réapprend le latin et il finit ses jours entouré de sollicitude au point qu'il meurt d'indigestion. Il a retrouvé la foi au cours d'une crise de foie.
«Bourré de sucre et brûlé de liqueurs
Vert Vert, tombant sur un tas de dragées
En noirs cyprès vit ses roses changées.»
La visite se termine par le musée de la mosaïque et des émaux, manufacture encore en activité, à l'origine fabrique de boutons de Jean-Baptiste Bapterosses qui créa par la suite des mosaïques et émaux teintés et vitrifiés dans la masse. La renommée de la production fait que l'entreprise se situe parmi les premiers fabricants français.
Le soir, avant le repas, au cours d'une petite réception, remerciements et félicitations sont adressés à Jacqueline et Pierre Lemasson pour le bon accueil et leur gentillesse.
Vendredi (13)
Aujourd'hui nous avons droit à la grasse matinée, le temps est toujours frais à 9h45 pour le départ pour Villeny-en-Sologne où nous ont rejoints Denise et Joseph Bastier.
Nous visitons la maison du Cerf qui dévoile les secrets du «Roi de la forêt». Andouiller, Enfourchure, Empaumure, Epois... sont de curieux noms de cornes. Cela ne nous empêchera pas de traverser la place du village pour entrer dans l'auberge où nous goûterons du cerf.
L'après-midi, fini les petits trains, fini les bateaux, c'est à pied que nous allons découvrir la faune et la flore. Entre Cher et Loire, la Sologne est le pays aux 3000 étangs, bois, landes et marais. Un guide nous retrace les origines de cette région, son développement et son attrait pour les chasseurs d'images ou du gibier. Les étangs permettent l'élevage de poissons (brochet, carpe, sandre, silure...). Le sol est siliceux. Il n'y a pas de culture sauf pour le maïs qui est un excellent «couvert de chasse». L'eau attire les oiseaux migrateurs en abondance, ce qui fait de la Sologne une région naturelle d'une grande richesse biologique.
Nous rentrons plus tôt qu'à l'habitude. Un brin de toilette et nous repartons pour Montlouis-sur-Loire au restaurant «La Cave», immense grotte creusée dans la falaise. Mme et M. Blomet, Président de Région, nous font l'honneur de leur présence. Sont aussi revenus Mme Turpin et M. Georges, initiateurs de la première journée. Notre chauffeur est aussi présent à notre table afin qu'il se remette de ses émotions.
Nous rentrons tard dans la nuit en pensant déjà à refaire les valises.
Samedi
Par petits groupes les retraités font leurs adieux avant de repartir. Quelques-uns vont aller chez M. et Mme Lemasson prendre l'apéritif avant d'aller festoyer sur les bords de la Loire.
Ce fut une semaine bien remplie, parfaitement organisée. Pas d'incident ni accident à déplorer.
J'ai pris goût à la vie de château et envie les châtelains. N'ayant pas encore fait un choix, nous pouvons continuer d'autres visites. N'est-ce pas Pierre ? ... Tu sais si bien faire les choses.
Jean Joesel
Ont participé en permanence à ce mini congrès : M. et Mme Ballarini, Brésit, Cailleux, Duranton, Ferrier, Guilloteau, Joesel, Massonnet, Papet-Lepine, Petit, Messieurs Guillon, Luez, Ratouis et Soulard.
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